Je suis en avance dans l’écriture du premier épisode des Mystères de Kioshe (des enquêtes dans un monde de fantasy) ! C’est suffisamment rare pour qu’on fête ça 😉
Après avoir réalisé les magnifiques illustrations des deux personnages principaux (Tirséa et Ziûrn), Henrique Dld a réalisé la couverture de ce qui s’appellera le Cœur de Talris (c’est donc le titre de la première enquête) et j’ai fait un test en ajoutant les textes, histoire de vous mettre l’eau à la bouche.
[06/05/2018] Suite aux retours des premiers lecteurs/trices, la couverture du Cœur de Talris a été changée pour un style plus « réaliste » (l’article qui en parle).

Et puis comme je suis en avance, je me suis fait plaisir en ajoutant un petit prologue à l’histoire. Je le publie ci-dessous. Bonne lecture 🙂
Prologue
Encouragés par le chant de leurs cornacs, les obaks peinaient sur la route pierreuse. L’échine des mastodontes ployait sous les énormes balles de marchandises. L’épuisante montée durait depuis trois jours. Recroquevillé dans sa nacelle, ballotté sur le flanc de son colossal porteur, Praméleth regardait émerger la silhouette de Kioshe, nichée dans son écrin montagneux. Ils n’étaient plus loin. Instinctivement, sa main fouilla sous sa misérable robe noire pour toucher la bourse qu’il avait autour du cou et qui ne le quittait jamais. Il sentit les petites formes dures des figurines qui s’y trouvaient. Il se revoyait les extraire des poitrines parcheminées par les siècles. Le craquement sec des vieux os. La poussière et le décor cauchemardesque de la tombe. Ayez pitié de mon âme ! Il avait tout renié pour ce trésor. Un obak mugit. Il sentait les odeurs de la ville portées par le vent. Il avait hâte d’arriver. De grands panaches de fumée s’élevèrent de l’Optatrion et du Mélatrion, les deux phares de Kioshe. On préparait les immenses brasiers qui guideraient les convois durant la nuit. Praméleth regarda les flammes naître et grandir au loin, tandis que le froid nocturne tombait.
— Je reviens à toi mon juge, murmura-t-il.