Le 12 mars dernier (2018), je publiais Le Cœur de Talris, le premier épisode et le pilote des Mystères de Kioshe.
C’était l’aboutissement de cinq mois de travail sur un projet né dans l’urgence en octobre 2017. Alors que je travaillais sur une nouvelle avec l’écrivain Pierre Pevel – voir Anthologie du Paris des Merveilles –, j’ai eu l’envie de développer un projet personnel qui mélangerait enquête et fantasy.
Il m’a fallu un mois pour formaliser les bases du projet. J’y ai mis tout ce que j’aimais : un monde cosmopolite et un vrai sense of wonder, mais appliqué à un univers de fantasy.
J’avais envie d’aller à rebours de la fantasy sombre et violente et m’intéresser aux individus pour eux-mêmes plutôt que comme des pions d’une géopolitique désespérée.
C’est comme ça que sont nés Tirséa Mortevue, la magicienne déchue mais à l’esprit génial, Ziûrn, le gobelin voleur et débrouillard, et Ivriane, l’apprentie studieuse destinée à un bel avenir. Comme tout bon policier, les enquêtes feraient découvrir au lecteur une ville étrangère habitée par la magie, ses religions, croyances, coutumes, races, monuments, son histoire… Elle serait elle-aussi un personnage à sa manière.
Ensuite quelle forme lui donner ? Le genre de la fantasy est friand de trios de pavés épais, un exercice au long cours sur plusieurs milliers de pages. Pour les Mystères de Kioshe, j’ai suivi mon envie d’aller rapidement au contact des lecteurs et je me suis inspiré des séries télé : un pilote, des épisodes et des saisons. J’ai adopté le principe de la maturation des personnages, d’une histoire finie par épisode et d’une histoire parallèle qui traverse les saisons. (Même s’il n’est pas courant, le principe existe avec, par exemple, des séries comme Yesterday’s Gone.)
Toujours pour accélérer le temps, j’ai fait le choix de l’électronique et de l’autoédition. C’était décidé : j’écrirai une première saison de cinq épisodes au format ebook que je rassemblerai ensuite dans une intégrale papier.
J’ai donc écrit le pilote (une cinquantaine de pages). Deux autres épisodes ont suivi (Alliances et Le palais d’une nuit). J’écris en ce moment le quatrième épisode que je pense finir courant février (2019).
Sur la route, j’ai eu la chance de rencontrer Henrique, un illustrateur qui s’occupe de cet objet merveilleux qu’est la couverture. Grâce à lui, Tirséa Mortevue y a gagné un magnifique visage.
Pendant la préparation du premier épisode, je me suis bien sûr posé la question des ventes. À quoi pouvais-je m’attendre en étant inconnu, dans le genre de la fantasy (francophone de surcroît), avec une série de novellas (romans courts), autoéditée et uniquement disponible dans un premier temps en électronique. J’ai donc recherché autant de chiffres que possible pour me faire une idée du potentiel (pas du tout facile, croyez-moi) et je me suis fixé de faire 100 ventes en 10 mois.
Objectif atteint, il y a quelques jours (12/2018), j’ai passé la barre des 100 livres vendus !
Au final, ces premiers mois ont été super bénéfiques :
- J’ai réussi à formaliser un projet d’écriture semi-professionnel.
- J’ai tenu le rythme de mon projet originel.
- J’ai acquis une petite base de lecteurs et lectrices.
- J’ai commencé à m’insérer dans le milieu des auteur.e.s.
- J’ai appris à travailler avec un illustrateur et un correcteur.
- J’ai appris à créer et distribuer des livres électroniques.
- J’ai commencé à apprendre à faire la promotion de mes livres.
Et maintenant ? La prochaine étape est bien sûr de finaliser la première saison des Mystères de Kioshe. Le 4ème épisode est déjà en route. Il sera suivi d’un finale et de l’intégrale papier. Je rassemble petit à petit de nouvelles idées pour innover et enrichir l’univers des Mystères de Kioshe et j’espère pouvoir vous donner des nouvelles bientôt.
C’est super tout ça ! Tu me donnes tellement envie de te lire… Je suis presque tentée de l’acheter pour le lire sur mon tél, car je n’ai pas de liseuse 😀
Encore bravo Benjamin !
Merci beaucoup Valérie. J’ai hâte que l’intégrale papier sorte ! Ça sera une étape importante du projet en 2019.
Ce qui est génial au-delà d’avoir tenu le rythme d’écriture, c’est que tu aies eu le sentiment (et pas que le sentiment visiblement) d’avoir progressé dans bien des domaines, acquis une certaine expérience dans le monde nébuleux de l’auto-édition. ET puis tu as un premier cercle de lecteurs, et ça c’est génial. Bonne continuation…
Merci 🙂 À bientôt sur les réseaux.