Paris des merveilles : interview de Benjamin Lupu

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En septembre, repartez pour le Paris des merveilles
En septembre, repartez pour le Paris des merveilles de Pierre Pevel aux Éditions Bragelonne

Grâce à un complot amical de mes camarades, nous avons réussi à faire parler notre co-auteur : Benjamin Lupu, qui rejoint donc la série des interviews des participant.e.s à l’anthologie des Contes et récits du Paris des merveilles.

Rappel
l’anthologie Contes et récits du Paris des merveilles paraîtra le 11 septembre prochain (2019). Les éditions Bragelonne et Pierre Pevel ont invité de jeunes auteurs – dont votre serviteur – à s’emparer du cycle steampunk et fantasy d’Ambremer pour y raconter leurs histoires.

Bonjour Benjamin, tu es l’auteur de ce blog, on ne te présente plus. Mais pour le confort des lecteurs, rappelle-nous qui tu es.

Quarantenaire, papa, historien de formation, passionné de sciences humaines, de technologie, d’archéologie et par les récits de l’imaginaire quelque soit leur support. Au quotidien je dirige les activités numériques d’un groupe de presse. Depuis fin 2017, j’écris chaque jour. Mon projet principal sont les Mystères de Kioshe, le destin d’une magicienne et d’une ville à la manière d’une série télé.

Dans ton blog, tu racontes, étape par étape, la création de ta nouvelle. Peux-tu nous résumer ton aventure au Paris des Merveilles ?

C’est le hasard ou une IA bienveillante qui m’a fait découvrir l’appel à textes de Pierre Pevel. Je n’écrivais pas encore régulièrement et cet appel à textes m’a décidé à passer à l’acte. J’ai trouvé l’idée de ma nouvelle en visitant une exposition consacrée à Rodin, un de mes artistes favoris depuis mes études d’art. Quelques mois après, j’étais sélectionné. Un moment magique et un vrai déclic.

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Un déclic à propos de quoi ?

L’idée un peu folle qu’on peut être lu.

Ton histoire tourne autour du célèbre sculpteur Rodin, comment l’as-tu intégré à l’univers du Paris des Merveilles ?

Pierre Pevel le cite dans le premier tome du Paris des merveilles, mais je n’arrivais pas à créer une histoire intéressante. J’ai longtemps creusé les conséquences du Jour des fées sur l’art, mais il a fallu que je visite l’expo sur le centenaire de Rodin pour que toutes les pièces du puzzle se mettent en place en à peine une heure, même s’il a fallu retravailler l’intrigue plusieurs fois par la suite. Dans ma nouvelle, Rodin est un magicien né qui utilise la magie de manière instinctive dans son art.

Comment Pierre Pevel a-t-il guidé ton travail d’écriture ? Qu’as-tu appris pendant ce projet ?

Pierre Pevel travaille en deux temps : le scénario puis l’écriture. Nous avons donc travaillé sur la structure de l’histoire (équilibre, cohérence, motivation des personnages…). C’est principalement là que Pierre Pevel est intervenu et je crois que c’est ce qui me manquait. Auparavant, mes tentatives de récits s’effondraient faute de cette étape. J’ai pu ensuite appuyer mon écriture sur ce solide canevas.

Cette expérience a-t-elle influé sur ta manière d’écrire tes autres histoires ? En quoi ?

Oui et non. Il est certain qu’à présent je travaille d’abord sur un scénario, même succinct. Je ne peux pas tout planifier car j’aime voir surgir des idées impromptues pendant l’écriture. Mais un échafaudage permet de déterminer des objectifs et de planifier l’écriture, d’en connaître le bout et donc de sentir la progression de son histoire. C’est motivant.

Dans ton blog, tu racontes tes visites de lieux importants pour ta nouvelle. Cela fait-il partie de ta « routine d’écrivain » ?

Je me documente beaucoup, même pour des récits se déroulant dans un monde totalement imaginaire (comme celui des Mystères de Kioshe). J’aime les toiles de fond denses et cohérentes, même si les personnages sont les moteurs de mes histoires. Je crois qu’un personnage évolue toujours dans un milieu qui fait naître des intrigues. Pour les Portes de l’Outremonde, je me suis amusé à intégrer des éléments réels (j’en ferai sans doute un article). Ça passe par les moyens de transports, le nom des lieux, les endroits où Rodin a vécu, l’argot de l’époque, jusqu’à la déco d’un amphi de la Sorbonne. C’est un jeu de piste pour les lecteurs attentifs, mais on peut aussi lire cette histoire sans s’en soucier.

J’ai beaucoup aimé échanger avec Pierre, Sylvie, et Catherine… Mais c’est toi le plus bavard d’entre nous ! Comment t’es venu l’idée de réaliser ces interviews ?

Je trouve cette démarche cohérente avec celle des éditions Bragelonne et de Pierre Pevel : donner sa chance à de jeunes auteurs et autrices. Il me semblait intéressant de les découvrir un peu plus.

Retrouvez toutes les interviews ici

Cet article fait partie d’une série que j’espère pouvoir écrire tout au long du projet. Ça sera une sorte de journal des coulisses de ma micro-aventure dans le Paris des merveilles.

A propos de l'auteur

Bénédicte Vizier

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