Le raléphant et le sac invisible

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Pourquoi diable ce raléphant se glisse-t-il en tête cet article ? D’abord parce qu’il est mignon, incongru et témoigne de l’esprit fantasque des Européens du Moyen Âge. (Il s’agit d’une véritable enluminure ou plus exactement d’un marginalium, mais ne chipotons pas.) Mais surtout parce qu’il est devenu la mascotte de mon projet en cours.

Après avoir fini le Grand Jeu et ma novella pour le recueil des Enquêteurs du Paris des merveilles, je me suis évidemment demandé sur quoi j’allais pouvoir enchaîner, sachant que pour moi comme pour pas mal d’écrivains, le problème n’est pas le manque d’idées, mais d’en avoir trop 😅.

Nous avons tous un sac invisible avec des souvenirs d’histoires qui nous ont marqués. Dans mon sac, Le Nom de la rose y a une place particulière. Je parle du livre, mais aussi du film avec cette ambiance pseudo réaliste qui tranchait avec tout ce qui se faisait alors. Ce bouillon d’enquête, de religion, de folie, d’amour et de complot m’avait enthousiasmé et je n’avais pas manqué de me demander ce que ça donnerait si un auteur un peu joueur y introduisait de la fantasy. Cette idée a rejoint mon sac et en fouillant un peu dans le fatras qui s’y trouvait l’an dernier, je me suis dit que c’était le moment de voir si elle pouvait être féconde.

En parlant du Nom de la rose, je vous conseille la très belle interview de Michel Pastoureau sur le réalisme (ou pas) du film.

Guillaume de Baskerville (Sean Connery) et Adso de Melk (Christian Slater) mènent l’enquête dans « Le Nom de la rose » de Jean-Jacques Annaud, sorti en 1986.

Me voilà donc lancé dans une histoire où une religion est centrale (mais sans doute pas comme vous vous y attendez) et dont le héros est… un moine copiste qui se retrouve plongé dans les turpitudes de son temps. Je précise que ça sera bien de la fantasy et non un roman historique. Je m’amuse à prendre tout ce qui fait l’ambiance de ce Moyen Âge fantasmé pour tenter de le recomposer en quelque chose de nouveau. Le texte en est à un bon quart, je dirais et il reste du travail sur le lutrin. C’est le défi du début d’année !

Je profite de ce message de fin d’année pour vous remercier d’avoir tenté l’aventure de mes livres et histoires, d’avoir parfois laissé un petit mot à propos d’elles et aussi, parce que j’ai beaucoup voyagé cette année, d’être venu·e·s à ma rencontre. Que le passage de la nouvelle année vous soit favorable et à demain pour de nouvelles aventures.

A propos de l'auteur

Benjamin Lupu

Historien de formation, passionné de sciences humaines, d'archéologie et des littératures de l'imaginaire, Benjamin Lupu est l'auteur des Mystères de Kioshe, a participé au recueil des Contes et récits du Paris des merveilles dirigé par Pierre Pevel et a publié Le Grand Jeu, un roman d'espionnage steampunk se déroulant à Constantinople.

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