Le Grand Jeu : mon premier roman steampunk aux éditions Bragelonne

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Au 19e siècle, le Grand Jeu renvoie à l’affrontement entre la Russie et le Royaume-Uni. Ça sera également le titre de mon premier roman aux éditions Bragelonne, référence francophone en matière de littératures de l’imaginaire.

Il aura fallu un été et un automne studieux pour faire naître cette histoire. L’aventure avait commencé aux Imaginales 2019 par un court échange avec Stéphane Marsan (directeur de la publication aux éditions Bragelonne) : « j’ai envie d’écrire à propos d’une dictature industrielle et ça serait du steampunk. Ça t’intéresse ? ». En même temps que je préparais la saison 2 des Mystères de Kioshe, je m’essayais à différents petits tests d’uchronies et l’une d’elles donnerait naissance dans les mois qui suivaient au Siècle rouge et noir, l’univers du Grand Jeu.

Steampunk ? Uchronie ?

Voilà le drame des littératures de l’imaginaire, elles jargonnent 😅.

Le steampunk est un genre qui réinvente le 19e siècle de la Révolution industrielle en imaginant des progrès scientifiques et technologiques qui tiennent de la science-fiction. Dans ce 19e siècle, les dirigeables parcourent les cieux, des vapomobiles sillonnent les rues et des architectures futuristes d’acier et de verre dominent les villes. Pour vous faire une idée, je vous conseille de regarder les œuvres de l’artiste Didier Graffet, un maître en la matière.

Et le steampunk est une uchronie, c.-à-d. une Histoire telle qu’elle aurait pu être si un événement s’était déroulé autrement (César n’aurait pas été assassiné, l’amiral Zheng He aurait atteint l’Amérique…). C’est une expérience de pensée qui imagine les conséquences de cette bifurcation.

Les auteurs anglophones se plaisent à réinventer l’ère victorienne, les Français le règne de Napoléon III, chacun convoque des personnages historiques de l’époque (fictifs ou non).

Mais au fond, dites-vous que c’est une œuvre de fiction, une sorte de Jules Verne pour adultes, l’étiquette n’est pas très importante.

Constantinople 1885

Le steampunk est un univers où abondent les gadgets rétro, les engins et les machines à vapeur improbables, le tout en costumes d’époque, et je me suis dit que ça ferait un décor formidable pour un roman d’espionnage.

L’espionnage moderne est avant tout une histoire du 20e siècle et j’aime particulièrement l’ambiance de la Guerre froide. Comme vous le découvrirez, j’ai donc fait le pari d’avancer un peu celle-ci et de vous plonger dans des années 1880 bien différentes.

Restait le lieu… Après plusieurs essais, je me suis littéralement laissé engloutir dans la Constantinople des Ottomans. Quel décor fabuleux, ça serait ma Casablanca à moi !

Pendant plusieurs mois, je me suis familiarisé avec la culture russe, les technologies de l’époque – qui bien souvent dépassent la fiction – et bien sûr le dédale merveilleux du cœur historique de Constantinople pour vous offrir une histoire pleine d’action et de rebondissements.

Le Grand Jeu

Fin mai (2020), j’étais prêt et Stéphane Marsan a accueilli et soutenu le projet. La course contre la montre commençait car le Grand Jeu devait être écrit pour être publié pour le Mois du cuivre en février 2021, moment privilégié pour les romans steampunks chez cet éditeur.

Ceux et celles qui me suivent sur les réseaux sociaux savent que ça a été un travail intense, mais le pari est tenu. Le texte reçoit ses dernières corrections en ce moment même (novembre 2020).

Je suis incroyablement heureux d’avoir pu faire naître cet univers, d’avoir joué avec les codes du steampunk et surtout d’avoir à nouveau donné naissance à des personnages que, je l’espère, vous aurez plaisir à suivre.

Tenez-vous prêt.e.s à mettre vos pas dans ceux de Martina, Yelena, Aron, Maurice, Mortier et tant d’autres dans leur quête pour échapper aux rouages du Grand Jeu !

Bonus : les tests d’uchronies

Je vous mets des liens vers mes tests d’uchronies sur Instagram. Bonne lecture 🙂

A propos de l'auteur

Benjamin Lupu

Historien de formation, passionné de sciences humaines, d'archéologie et des littératures de l'imaginaire, Benjamin Lupu est l'auteur des Mystères de Kioshe, a participé au recueil des Contes et récits du Paris des merveilles dirigé par Pierre Pevel et a publié Le Grand Jeu, un roman d'espionnage steampunk se déroulant à Constantinople.

2 commentaires

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    • Merci beaucoup pour votre message. Ce monde est fécond et si les lecteurs/lectrices suivent, qui sait ? 😉 J’espère publier une petite nouvelle cette année qui se passe dans le même univers. Pour la carte, c’est une bonne idée, je vais y réfléchir.