Il aura fallu un weekend près de la Rochelle pour finir d’assembler les pièces du puzzle. Ça y est ! Les lieux, la trame et les personnages sont prêts. Le brouillon du synopsis est écrit. Je vais m’attaquer aux premières pages. Sans vouloir tout dévoiler, mon histoire mélangera arts, complot et magie bien sûr. On y verra apparaître plusieurs personnages du cycle d’Ambremer que j’affectionne tout particulièrement (comme Edmond Falissière). La Rochelle m’a donné le dernier décor. C’est un port militaire dont une partie de l’histoire est associée aux bagnes d’Amérique et de Nouvelle-Calédonie. Les bagnards du XIXème siècle et du début du XXème partaient de l’Île-de-Ré. Le petit film ci-dessous montre ce départ. Il ne date pas de la Belle Epoque mais les photos de l’époque y ressemblent beaucoup. C’est une séquence issue du film Autour d’une évasion de Jacques-Bernard Brunius disponible sur l’Atelier des archives. Le film est un témoignage sur le bagne français dans la droite ligne du travail du grand Albert Londres.
J’ai pris du plaisir à détourner des lieux réels dont certains me sont très familiers. J’en aborde trois dans ce billet.
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Tout d’abord les bistrots. C’est un lieu incontournable de la Belle Époque avec ses décors de marbre, les ferronneries, les verrières et le bois lustré. On y traîne, on y refait le monde en fumant et buvant de la bière. Combien d’histoires se sont jouées dans ces lieux ? Jean Béraud, peintre oublié de la vie parisienne les a peint. On pourra voir Au café au musée des beaux-arts à Marseille.
Ensuite la Seine. Pierre Pevel l’évoque rapidement dans le cycle d’Ambremer. Si je peux, je vous y emmènerai. En lisant le très bon livre Rodin Intime j’ai appris que le sculpteur habitait Meudon et travaillait à Paris. Il prenait souvent le service de bateaux bus qui existait à l’époque.
Enfin, le pavillon de l’Alma. Lors de l’exposition universelle de 1900 qui s’est tenue à Paris, Rodin a fait construire un pavillon pour montrer ses œuvres. (Les expositions universelles donnaient lieu à beaucoup de bâtiments temporaires.) Une fois l’exposition terminée, Rodin a fait remonter le Pavillon de l’Alma à côté de sa maison pour en faire un atelier/salle d’exposition pour ses visiteurs. Le pavillon a disparu depuis, remplacé par le musée Rodin de Meudon parce qu’en trop mauvais état mais des photos magiques restent.
Cet article fait partie d’une série que j’espère pouvoir écrire tout au long du projet. Ça sera une sorte de journal des coulisses de ma micro-aventure dans le Paris des merveilles.