Je n’écris pas à plein temps mais ces dernières années, j’ai cherché à augmenter ma capacité à écrire. Ce n’est pas compliqué me direz-vous ? Un papier, un crayon et hop c’est fait ! Rien d’encombrant, on peut faire ça partout. J’ai découvert à mes dépens que ça n’était pas vrai du tout. Un texte est un objet long et minutieux à écrire et il n’y a pas de méthode qui se découvre facilement autre que celle que vous allez inventer pour y parvenir. Bien sûr, Internet regorge de conseils divers et variés. Beaucoup tournent autour de la régularité : il faut écrire tous les jours. Il faut écrire dès que vous le pouvez. C’est un excellent conseil si vous n’avez que quelques heures, parfois minutes par jour pour écrire. C’est un conseil essentiel quand vous arrivez à ce moment où l’euphorie du début s’estompe et que vous faites face aux défis de votre texte. La difficulté augmentant, on se décourage vite et on a l’impression que la tâche est insurmontable. Ça devient rapidement frustrant et votre texte ne tarde pas à rejoindre le cimetière bien rempli des projets inachevés. Avant d’être bon, il faut que votre texte soit écrit. En s’en occupant chaque jour, même en ne faisant qu’une micro-relecture de quelques minutes, vous apprivoisez votre texte, vous vous habituez à lui et à écrire de manière régulière. Ça devient une routine (dans le bon sens du terme).
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Pour cela, et à moins que vous ne soyez à la maison toute la journée, il faut s’équiper pour écrire. Au début, j’ai fait l’erreur de ne prendre qu’un papier et un crayon justement. On voyage léger pour écrire n’importe où. Mais plus le texte grossit, plus le manuscrit doit être retravaillé, amendé, corrigé. Je me suis retrouvé à réécrire plusieurs fois le même texte jusqu’à le rendre illisible et ça me faisait perdre un temps fou. Un texte s’appuie aussi sur des recherches et des notes. Les carnets et cahiers s’accumulent rapidement. Retrouver une information perdue dans le mille-feuilles de papier prend du temps. Du temps que je n’ai pas ou peu. J’ai donc transposé mes habitudes de travail dans ma pratique de l’écriture :
- Je me suis équipé d’un ordinateur portable léger et solide (je vous raconterai comment un jour, j’ai vu une fourmi passer… à l’intérieur de mon écran alors que j’étais en Asie)
- J’ai un forfait qui me permet de me connecter facilement à Internet d’un peu partout
- J’utilise Google Drive pour écrire car il est accessible de n’importe quel ordinateur (j’ai une peur atroce de perdre un texte). Il fonctionne hors connexion, permet le partage, les commentaires, conserve un historique de toutes les modifications apportées au texte, propose une recherche, a une version pour téléphones mobiles et permet d’exporter dans à peu près tous les formats. (Il est aussi minimaliste, ce qui est un avantage pour se concentrer sur l’essentiel : le texte.)
Je transporte donc une sorte de bureau mobile qui me permet de travailler n’importe où dans de bonnes conditions et ça m’aide beaucoup à écrire un petit peu chaque jour.
Hello Benjamin,
Je suis comme toi en ce moment. Dans mon cas, j’utilise deux approches:
* Les articles ou tutoriels sont écrits en Markdown (eh oui, je ne décroche pas depuis 10 ans) sur des fichiers synchronisés sur DropBox. C’est la nomenclature précise du nom qui me permet de les retrouver facilement sur l’ordinateur ou sur mobile. J’adore écrire sur tablette et c’est d’ailleurs mon support dès que je suis à l’extérieur.
* Les nouvelles ou autre (en cours) sont écrites dans cette excellent app Ulysses: https://ulyssesapp.com/. Je l’ai sur tous mes supports et elle fonctionne de la même manière. On peut directement exporter en epub depuis l’app avec génération automatique des sommaires….